AVEZ-VOUS DIT «PLAN NORD» OU «PLAN MORT» ?
L’ancien premier ministre du Québec, Jean Charest, a initié le Plan Nord qui est principalement un mégaprojet d’infrastructures pour stimuler les investissements miniers dans le nord du Québec. Ce projet minier qu'il a prétendu être du développement durable, est seulement maquillé par quelques investissements en tourisme, un supposé partenariat avec les Premières Nations, des parcs d’éoliennes et la création de réserves protégées.
Par contre, Charest s’est bien gardé de révéler que le plan prévoyait au moins 32 nouvelles mines d’uranium et plusieurs mines d’or. L’uranium a la fâcheuse propriété de demeurer radioactif pendant plus d’un million d’années et de servir principalement aux réacteurs nucléaires. Les mines d’or quant à elles utilisent deux principaux processus d’extraction : l’un emploie des tonnes de cyanure et l’autre des tonnes de mercure, les deux étant hautement toxiques. D’ailleurs, les mines d’or ont causé plusieurs empoisonnements graves entre autres au Honduras, au Guatémala, en Roumanie, en Hongrie, en Serbie, en Tanzanie et au Vietnam. Donc, ce qui sera le plus durable dans ce plan, c’est la pollution qu’il va provoquer. Le Plan Nord vise à protéger 50 % du territoire du Plan Nord d’ici 2035. Cependant, ce ne sont pas les territoires les plus vulnérables ou diversifiés qui seront protégés, mais plutôt les régions dont les minières ne veulent pas.
Plusieurs études ont montré un lien entre les économies basées sur les ressources et la corruption. Le début du Plan Nord semble donner raison à cette thèse : de gros contrats ont été attribués sans appel d’offres. Par exemple, un contrat de déboisement pouvant rapporter jusqu’à 140 millions de dollars a été donné ainsi à Rémabec appartenant à Saputo.
Pour ce qui est du partenariat avec les Premières Nations, les Innus servent de prête-nom pour que les entreprises du sud obtiennent des crédits d’impôt et très peu des bénéfices leurs reviennent. D’ailleurs le site web du Plan Nord était récemment en 16 langues, mais pas une seule langue amérindienne. En bref, le Plan Nord c’est de la poudre aux yeux pour enrichir quelques pollueurs.
Réf. :
ChoraleDuPeuple.org/PlanNord